Autour de la premiere “lacune” dans Baburname
37th Meeting of the PIAC, Chantilly 1994
Zahiruddin Muhanmed Babur est né au mois de muharrem de l’année 899 de l’hégire, c.-à-d. en février 1483. Fils d’Umar Chaykh Mirza, roi de Fergana et petit-fils de Tamerlan de de cinquième génération, Babur grandit dans le Palais, entoure des sages et savants.
Umar Chaykh meurt en 899 dans un accident. Babur, alors à l’âge de douze ans, monte au trône et devint d’abord roi de Fergana, et plus tard il réussit à conquérir l’Afganistan et l’Inde du Nord.
Babur fut non seulement un grand stratège de guerres, mais aussi un artiste de plane. Il a laissé plusieurs oeuvres, dent la principale est son autobiographic, connue sous le nom de Babur-Name.
Babur commence ce livre avec les mots: «Par la grâce du Dieu très-haut, par l’intercession de la plus noble des créatures et l’intervention de ses quatre bienheureux compagnons, le mardi cinq du mois de ramazan de l’année 899 (1493–4), je devins roi de Fergana à l’âge de douze ans.» (traduction de Pavet de Courteille).
Cette manière de commencer une oeuvre biographique semble bizarre de prime abord. La traductrice de Babur-Name en anglais Madame Anne Suzanne Beveridge attire l’attention sur trois points: 1) les 30 pages laissées blanches au tout debut du livre; 2) Babur n’indique pas le jours et le lieu de sa naissance; 3) Babur ne fait pas mention des noms et des statuts de ses parents. Beveridge estime que là il y a une lacune qui serait le produit d’une mutilation.
P. de Courteille n’est pas du même avis. Il écrit: « Quant aux lacunes, … je crois qu’il faut les imputer à l’auteur lui-même, car il me paraît difficile d’admettre qu’un livre d’une date si récente, … j’ai peine à croire, dis-je, qu’un tel livre d’un tel auteur ait pu subir, … des mutilations tant soit peu importantes.»
L’auteur de la communication, dormant raison à P. de Courteille, essaie de demontrer que là il n’y a pas de mutilation, ni même de lacune. Babur commence son livre par sa deuxième naissance — son intronisation suivant une tradition royale, kaganique, initiatique qui serait concidérée comme la vraie naissance, la naissance spirituelle.